Publié dans Editorial

Sahofika, du concret !

Publié le mercredi, 17 novembre 2021

Enfin, un projet titanesque voit le jour. En difficile et laborieuse gestation pendant six ans, la grande Centrale hydroélectrique Sahofika de l’Onive, près d’Antsirabe, prend forme, se concrétise. 
Lancée en 2015 par le biais d’un appel d’offres émis par le régime Bleu de Rajaonarimampianina, Sahofika n’a pu démarrer que par la diligence des tenants du pouvoir du régime Orange sous la haute direction de Rajoelina Andry. Un retard de six ans mais mieux tard que se précipiter dans un cadre douteux au détriment des intérêts majeurs des 25 millions de malagasy.
La Centrale hydroélectrique Sahofika produira 192 mégawatts d’électricité extensible à 300 mégawatts. Le coût total du projet s’élève à 900 millions d’euros y compris les frais financiers. Prévue pour être opérationnelle dans cinq ans, la plus grande Centrale du pays donnera un essor non négligeable à la fourniture d’électricité du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) mais aussi celui d’Antsirabe, de Fianarantsoa et de Toamasina. Il va sans dire qu’elle boostera l’économie en général du pays et satisfera les besoins vitaux de la population en particulier.
Le contrat initial prévu et concocté par l’équipe dirigeante précédente avec le Consortium NEHO, lire Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive, stipule une durée d’exploitation de 35 ans et l’hypothèse de tarif de démarrage a prévu 8 centimes d’euros par kilowattheure.
Seulement, après de durs labeurs de négociation, de 2019 jusqu’à ce jour, entamés par les nouveaux dirigeants du pays sous la houlette du Chef de l’Etat Rajoelina avec les représentants mandatés de NEHO, on a réussi à « améliorer » le contrat. Ainsi, au lieu de 35 ans d’exploitation, on descend à 25 ans. Cette différence de dix ans est perçue par les nouveaux interlocuteurs, à savoir les représentants de l’Etat, comme viable sinon acceptable. Le tarif de démarrage baisse de deux centimes soit six centimes. Tandis que pour le coût, une fois la Centrale pleinement opérationnelle, passe de 5,85 centimes d’euros à 4,96 centimes d’euros.
Force est de reconnaitre que Rajoelina Andry et son équipe ont dû batailler très dur pour parvenir à un tel accord face à ces grands investisseurs trop enclins à faire fi des intérêts vitaux des pays pauvres au sein desquels ils veulent investir. Ce n’est pas du tout évident de pouvoir réussir à faire plier les grands investisseurs. La ténacité et la pertinence des nouveaux maîtres du pays ont porté leurs fruits. La signature du contrat a pris du retard mais mieux vaut que jamais ! Les opérateurs économiques qui s’inquiètent de ce retard pris pour le démarrage de Sahofika comprendront, de ce fait, le mobile du décalage.  
Le Président Rajoelina, fidèle à ses engagements, concrétise le « Velirano ». En effet, le point II des promesses présidentielles prévoit la modernisation et l’augmentation de la production énergétique du pays, gage du développement social et économique, en misant sur les énergies renouvelables. La mise en route officielle de Sahofika entre de plain-pied dans ce cadre du point II du « Velirano ».
D’autres projets comme celui de la Centrale hydroélectrique de Volobe suivront le pas de Sahofika. Encore en plein stade d’étude et de négociation, Volobe sortira de terre incessamment. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! » En de bonnes mains, le pays avancera.
Ndrianaivo                                                                                                                                                      

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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